L'ethnie "Ashkali"

Situation de la minorité ethnique "Ashkali" au Kosovo dont sont issus les membres de la famille IDRIZI.

Constatez par vous-même que la situation d'un retour au Kosovo que les autorités leur propose est loin d'être sans danger :



" Les Roms et les groupes minoritaires apparentés expulsés d'Europe occidentale vers le Kosovo y subissent la discrimination et se retrouvent dans un profond dénuement, ce qui équivaut à des violations des droits humains, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport "
"Le commissaire du Conseil de l'Europe pour les droits de l'homme, M. Thomas Hammarberg, a appelé les gouvernements européens à éviter les retours forcés de membres des minorités vers le Kosovo. Selon son rapport, les membres des communautés rom, ashkali et égyptienne sont confrontés, une fois de retour au Kosovo, à une situation de marginalisation et de discrimination dans les domaines de l'éducation, de la protection sociale, des soins de santé et du logement. Pour ces minorités, la sécurité demeure un sujet de préoccupation et les incidents reposant sur des motifs ethniques continuent d'avoir lieu dans l'indifférence. Selon un rapport de l'OSCE de novembre 2009, les institutions du Kosovo sont loin de remplir les obligations qui sont les leurs au titre de la Stratégie pour la réinsertion des personnes rapatriées. Comme l'observe le rapport de suivi 2009 sur l'élargissement de l'Union européenne consacré au Kosovo, les communautés rom, ashkali et égyptienne continuent de subir des discriminations."
"26. La moitié des municipalités du Kosovo n’ont pas encore de bureaux
municipaux fonctionnels pour les communautés et les retours
qui pourraient,
notamment, collaborer avec le Ministère de l’intérieur pour apporter aux personnes
rapatriées une aide à la réintégration.
27. Pendant la période considérée, 444 personnes, dont 141 membres de
communautés minoritaires, ont été rapatriées de force par les pays hôtes,
principalement des pays d’Europe occidentale. Selon le HCR, sur les 141 rapatriés
de force, l’on comptait 103 Roms kosovars, 14 Égyptiens ou Ashkalis kosovars,
12 Goranis kosovars, 5 Bosniaques kosovars, 4 Serbes kosovars, 1 Turc kosovar et
2 Albanais kosovars minoritaires.
28. Le 14 mai, des lettres de menaces, signées par un groupe se faisant appeler
« Armée nationale albanaise » et exigeant le départ des Serbes kosovars
, ont été
trouvées dans huit villages serbes de la municipalité de Klinë/Klina, au Kosovo.
Dans la même municipalité, les maisons de deux Serbes kosovars ont été incendiées,
le 22 mai. L’incendie s’est produit dans le village de Drenovc/Drenovac, où la
construction de 13 maisons supplémentaires pour rapatriés serbes du Kosovo avait
récemment commencé
. Les autorités de Belgrade et de Pristina ont fermement
condamné les deux incidents et ont souhaité que la lumière soit rapidement faite.
29. Parmi d’autres incidents entamant l’image de la sécurité au niveau de la
communauté, il y a lieu de citer le pillage de maisons de Serbes kosovars (à
l’occasion de 19 attaques, 23 maisons ont été cambriolées dans des villages à
population mixte) et l’attaque à coups de pierres dirigée contre des véhicules munis
de plaques d’immatriculation serbes,
ainsi que des attaques commises contre cinq
camions et un autocar.
30. Le double meurtre, survenu le 6 juillet, d’un dirigeant de village serbe du
Kosovo et de son épouse à Tallinovc/Talinovac – colonie de rapatriés serbes
kosovars située dans la municipalité de Ferizaj/Urosevac
– a suscité de vives
réactions au sein des communautés serbes du Kosovo. Les dirigeants politiques
kosovars de tous bords ont condamné les faits, et EULEX appuie l’enquête policière
qui est en cours."
"L’enquête du HCR auprès de la minorité rom a révélé que 6,8 pour cent de ses membres risquaient l’apatridie, en raison du non-enregistrement à la naissance et du manque de documents personnels, alors que 1,5 pour cent des enfants et adultes roms étaient « juridiquement invisibles ».On ignore la taille exacte de la population rom, ashkali et égyptienne en Serbie. Dans sa réponse à un questionnaire de la Commission européenne, le Gouvernement a noté que « la plupart des chercheurs estimaient qu’il y avait près de 450 000 Roms qui
résidaient en Serbie ». Cela signifierait donc que près de 30000membres de la communauté rom, ashkali et égyptienne risquaient l’apatridie."

" La situation politique complexe, touchant principalement la population dans le nord et les minorités dans le sud, est demeurée une contrainte majeure. Le Ministère des communautés et des retours a souffert d’un budget insuffisant, de l’indisponibilité des terres et de l’absence d’une stratégie de réintégration durable. Le manque de coordination entre les autorités centrales et municipales et la capacité limitée du Bureau municipal pour les communautés et les retours à proposer une solution globale pour la réintégration ont représenté d’autres entraves. Un taux élevé de chômage, le lent retour de l’État de droit et la prestation inadéquate des services essentiels ont touché toute la population, en particulier les minorités."
"Plusieurs années après le conflit, très peu de minorités sont retournées vivre dans les maisons qu'elles occupaient avant la guerre. En juin 2007, la Mission de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe du Kosovo énumérait plusieurs raisons à cela, y compris l'échec à reconstruire plus de 10 000 propriétés résidentielles détruites pendant ou après le conflit, l'inefficacité bureaucratique dans le traitement des demandes de logements et de compensation, et les craintes pour la sécurité, répandues parmi les personnes rentrant éventuellement chez elles. Ceux qui sont rentrés ont non seulement fait face à des menaces physiques, mais aussi à une forte exclusion économique, y compris la discrimination à l'emploi et la provision des prestations sociales."

" Despite certain improvement in access to education for Kosovo Roma, Ashkali and Egyptian communities, limited access to housing, healthcare and employment continue to be major obstacles to sustainable return and reintegration. We still have several Kosovo Roma and Ashkali families living in a lead-contaminated camp in Osterode"


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